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Genève, le 11 novembre 2012 – La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) salue l’appel à la lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages lancé par la secrétaire d’État des États-Unis, Hillary Clinton, à l’occasion de l’événement Wildlife Trafficking and Conservation: A Call to Action qui s’est déroulé à Washington D.C. le 8 novembre 2012.
« […] tous les efforts qui ont été amorcés il y a 30 ou 40 ans sont aujourd’hui touchés par des changements dont il faut tenir compte à chaque niveau de la communauté internationale […] au cours des dernières années, le trafic d’espèces sauvages est devenu plus organisé, plus lucratif, plus répandu et plus dangereux qu’il ne l’a jamais été […] cette question touche aussi la sécurité nationale, la santé publique et la sécurité économique. », a déclaré la secrétaire d’État Clinton lors de l’événement organisé par le département d’État américain.
L’appel à l’action comprend quatre éléments : accroître les efforts diplomatiques, mener une campagne de sensibilisation mondiale, renforcer et étendre les domaines liés à l’application de la loi et offrir une réponse concertée à l’échelle mondiale. Cet appel est lancé près de 40 ans après la Conférence mondiale sur la faune et la flore sauvages qui avait été organisée par le département d’État américain et avait abouti à l’adoption de la CITES, une convention qui, pour la première fois, visait à maîtriser le commerce illégal de la faune et de la flore sauvages.
« Aujourd’hui, nous constatons la forte hausse du commerce illégal pour l’ivoire des éléphants et la corne des rhinocéros, ce qui menace ces animaux d’extinction. Nous saluons, encore une fois, le rôle moteur des États-Unis pour traiter ces questions, tandis que de nouvelles menaces pèsent sur la survie de nos espèces sauvages », a déclaré John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES.
Alors qu’il prenait la parole en tant qu’expert invité à l’événement, Monsieur Scanlon a expliqué que « les hommes et les femmes de courage qui luttent au premier rang pour protéger les espèces sauvages ne font pas le poids contre les groupes criminels organisés et lourdement armés et les milices rebelles impliquées dans le trafic de la faune et de la flore sauvages actuel. Ces groupes et milices n’hésitent pas à recourir à la force, à corrompre des responsables locaux ou à tuer des gardes nature, et ils privent les habitants locaux de solutions de développement justes. Pour lutter contre ces crimes graves, il faut obtenir le soutien de la police et des autres services publics chargés de l’application des lois, ainsi que des militaires, dans certains cas. Ce soutien doit provenir de nombreux ministères et nécessite parfois l’intervention directe des plus hautes instances gouvernementales. »
John E. Scanlon a souligné le travail du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC) qui est présidé par la CITES et constitué de l’Agence INTERPOL, de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime, de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale des douanes. L’ICCWC offre un soutien mieux coordonné aux autorités nationales chargées de la lutte contre la fraude et aux réseaux régionaux chargés de la protection des espèces sauvages pour lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages, y compris en « contrôlant mieux les livraisons », en utilisant mieux la criminalistique, en « suivant l’argent » pour retrouver les criminels et en leur confisquant leurs biens pour qu’ils ne tirent pas profit de leurs activités illégales.
« L’ampleur des menaces requiert une réponse adaptée de la part des autorités chargées de lutter contre la fraude et des agents aussi bien à l'échelle nationale, régionale que mondiale. Il faut particulièrement concentrer nos efforts collectifs pour aider les agents nationaux chargés de lutter contre la fraude à mettre en place l’ensemble des d’outils utilisés pour combattre les autres types de crime, et c’est exactement ce que nous faisons dans le cadre de l’ICCWC » [Notre traduction], a ajouté Monsieur Scanlon.
La lutte contre la criminalité liée au trafic d’espèces de faune et de flore sauvages sera à l’ordre du jour de la 16e session de la Conférence des Parties à la CITES qui se tiendra à Bangkok (Thaïlande) du 3 au 14 mars 2013. Cette conférence coïncidera avec le 40e anniversaire de l’adoption de la Convention à Washington D.C. le 3 mars 1973. À cette occasion, les 176 Parties à la CITES examineront l’adoption de grandes décisions en matière de lutte contre la fraude, y compris à l’égard des éléphants et des rhinocéros. Le gouvernement du pays hôte, la Thaïlande, convoquera le Réseau de l’ASEAN pour l’application des lois relatives à la faune et le Secrétariat CITES convoquera les partenaires de l’ICCWC pour débattre de mesures supplémentaires visant à lutter collectivement contre les crimes liés aux espèces sauvages.
La lutte contre la criminalité liée au trafic d’espèces de faune et de flore sauvages requiert la mise en place de ressources adéquates et les Parties à la CITES décideront aussi si le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) doit être sollicité pour aider les pays à répondre à leurs obligations nationales en vertu de la CITES et pour contribuer au budget de la Convention.
« La CITES est la seule convention mondiale à traiter du commerce international de la faune et de la flore sauvages. Si elle n’existait pas, ce commerce ne serait pas réglementé. La CITES doit être renforcée pour lutter contre le trafic d’espèces de faune et de flore sauvages, et c’est ce que les gouvernements examineront en mars l’année prochaine », a conclu Monsieur Scanlon.
Note aux journalistes
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Marcos Silva au numéro +41 795521544 or ou à l’adresse courriel Marcos.Silva [at] cites.org (Marcos[dot]Silva[at]cites[dot]org).
Communiqué de presse du département d’État américain sur l’appel à l’action : http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2012/11/200355.htm (en anglais seulement)
Remarques de la secrétaire d’État Hillary Clinton lors de l’événement Wildlife Trafficking and Conservation: A Call to Action : http://www.state.gov/secretary/rm/2012/11/200294.htm (en anglais seulement)
Publications de la CITES
Pour en savoir plus sur Consortium International de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), consultez le /fra/prog/iccwc.php
Pour consulter le projet d’ordre du jour de la CITES pour la CoP 16, consultez le /eng/cop/index.php.
Pour écouter le témoignage de la secrétaire générale à la Commission des affaires étrangères du Sénat américain, ), consultez le /eng/news/SG/2012/20120525_SG_US-Senate_testimony.php.
Au sujet de la CITES
Avec ses 176 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.
La CITES règlemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant ainsi leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de s’assurer que le commerce international des espèces inscrites aux Annexes CITES soit durable, licite et traçable.
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973. Le 40e anniversaire de la Convention sera célébré en mars 2013, ce qui coïncidera avec la 16e session de la Conférence des Parties qui se tiendra à Bangkok (Thaïlande) du 3 au 14 mars 2013.
Pour en savoir plus sur la CITES, aller au www.cites.org ou consulter les pages suivantes (en anglais seulement) :
www.facebook.com/CITES
www.twitter.com/citesconvention
www.youtube.com/citesvd
www.flickr.com/cites