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Bangkok, le 5 mars 2013 – La criminalité liée aux espèces sauvages a récemment été mise au premier plan des plus hautes sphères politiques, même à travers les résultats de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable et les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil économique et social des Nations Unies. Sur la base de cette reconnaissance internationale, les ministres et les hauts fonctionnaires des gouvernements se sont réunis hier à Bangkok afin de discuter sur les défis posés par un commerce illicite lié aux produits des espèces sauvages et aux forêts de plus en plus sophistiqué.
Les représentants de plus de 30 pays – ainsi que des observateurs des organisations internationales – ont assisté à la table ronde sur la lutte contre la criminalité transnationale organisée liée aux espèces sauvages et aux forêts au Centre national de conventions de Queen Sirikit.
La table ronde, qui a eu lieu en marge de la 16e Conférence des Parties de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) qui se tient actuellement à Bangkok, a permis aux Ministres et hauts fonctionnaires de partager leurs expériences pour aborder la criminalité liée aux espèces sauvages et de discuter les mesures supplémentaires qui sont nécessaires.
Lors de ces débats, les Ministres ont reconnu la gravité de la criminalité transnationale liée aux espèces sauvages et aux forêts, en particulier les niveaux croissants du braconnage et du commerce illicite et la participation de plus en plus importante des groupes criminels organisés. La portée des effets de cette criminalité – sur les espèces, les moyens de subsistance, les économies, la sécurité régionale et dans certains cas les vies humaines – a également été signalée dans une profonde inquiétude.
Les Ministres et les hauts fonctionnaires ont réaffirmé le ferme engagement de leurs pays dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée liée aux espèces sauvages et aux forêts. Ils ont échangé de l’information sur les mesures mises en place pour lutter contre cette criminalité, y compris les peines et les sanctions pour les auteurs, le déploiement d’un plus grand nombre de gardes forestiers et la coopération transnationale telle que le partage du renseignement à travers les réseaux régionaux de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages.
Le dialogue a confirmé que s’il est vrai qu’un travail encourageant est mené à travers le monde, il reste encore beaucoup à faire afin d’assurer que l’ampleur de la riposte est proportionnelle au risque grave et immédiat que pose la criminalité transnationale organisée liée aux espèces sauvages et aux forêts. La nécessité d’engager le soutien de la police et des fonctionnaires des douanes a été mise sur le tapis, étant donné que la portée de ce problème va au-delà des organismes de lutte contre la fraude. D’autres problèmes concernent le manque de fonds et de fonctionnaires chargés de la lutte contre la fraude de première ligne, ainsi que le manque d’équipement et de technologies nécessaires pour riposter contre ces groupe criminels organisés de plus en plus organisés et sophistiqués.
La discussion a mis en évidence le besoin pressant de mettre au point et d’appliquer des ripostes coordonnées et holistiques à la criminalité transnationale liée aux espèces sauvages et aux forêts. L’importance d’une action complète à travers les Etats des aires de répartition, les Etats de transit et les Etats consommateurs a été soulignée, ainsi que la nécessité de compter sur le soutien des organisations internationales et des partenariats tels que le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC) qui a organisé la réunion.
Le modérateur de la réunion pour l’ICCWC, le Secrétaire général du Secrétariat CITES, John E. Scanlon, a affirmé: “il est désormais largement reconnu qu’une riposte plus coordonnée et complète est nécessaire pour combattre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts – qui est une criminalité transnationale et organisée. La lutte contre le braconnage et le commerce illicite en matière d’espèces sauvages est une lutte contre la criminalité grave, surtout lorsqu’il s’agit d’espèces pouvant attirer des rendements élevés, comme les éléphants et les rhinocéros. Des messages clairs et fermes venant des plus hauts niveaux sont nécessaires pour garantir et renforcer les efforts opérationnels, tant au plan national qu’international, si nous souhaitons combattre efficacement la criminalité transnationale liée aux espèces sauvages”.
Dans son allocution d’ouverture, le Vice-ministre des ressources naturelles et de l’environnement de la Thaïlande, M. Pithaya Pookaman, a souligné: “le chemin que nous devons parcourir est éprouvant. La criminalité liée aux espèces sauvages est un problème croissant dans lequel la participation de groupes criminels organisés disposant de réseaux sophistiqués et bien financés est de plus en plus importante. Le commerce illicite est mondial. Toutes les régions sont touchées. Pour lutter efficacement contre la criminalité liée aux espèces sauvages, tous les pays doivent entreprendre une action collective”.
Dans son intervention lors de la réunion, M. Christoffer Berg, Conseiller et chef adjoint de mission à l’Ambassade de Suède à Bangkok, a souligné l’importance de la sensibilisation du public et de l’information en marge de l’action de lutte contre la fraude: “si la lutte contre la fraude efficace dissuade les délinquants, la sensibilisation du public est elle essentielle pour empêcher le commerce illicite. En fin de compte, il s’agit là du domaine dans lequel nous devons être efficaces si nous souhaitons que nos enfants et nos petits-enfants partagent cette planète avec les mêmes espèces que nous”.
La réunion des ministres a eu lieu avant la première réunion mondiale sur les réseaux de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages qui s’est tenue aujourd’hui à Bangkok. A cette première réunion, les représentants des réseaux de la lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages du monde entier vont discuter des moyens d’augmenter la coordination parmi les réseaux et avec les organisations internationales et les consortiums tels que l’ICCWC.
La réunion, une collaboration avec le Secrétariat CITES, INTERPOL, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la banque Mondiale et l’Organisation mondiale des Douanes (OMD) pour fournir une approche coordonnée et complète sur la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts, a été organisée par l’ICCWC. Elle a pu être réalisée grâce à l’appui généreux du Gouvernement de la Suède.
La Conférence de la CITES se déroule à Bangkok jusqu’au 14 mars.
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La CoP16 de la CITES se déroulera du 3 au 14 mars 2013 à l'adresse suivante:
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Bangkok 10110, Thaïlande
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