Cheetah
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31 octobre 2013

Les pays d’origine, de transit et de destination se rencontrent afin de développer des stratégies et des actions concrètes pour combattre le braconnage des rhinocéros et le commerce illégal de leurs cornes

Image source - Cara Fuller @unsplash.com

Nairobi/Genève, 31 octobre 2013 - Le Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a organisé une réunion de l’Équipe spéciale CITES de lutte contre la fraude relative aux rhinocéros, en collaboration avec ses partenaires du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), à Nairobi, Kenya, les 28 et 29 octobre 2013.

La réunion a rassemblé 52 représentants de 21 pays jouant un rôle dans la chaîne du commerce illicite de la corne de rhinocéros, en tant que pays d’origine, de transit ou de destination. Parmi les participants figuraient des hauts responsables des services chargés de la lutte contre la fraude au sein des douanes, de la police et des autorités chargées de la faune en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, ainsi que des représentants des réseaux de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages.
 
James Teko Lopoyetum, Premier Secrétaire du ministère kényan de l’Eau, de l’Environnement et des Ressources naturelles, qui a ouvert officiellement la conférence, a rappelé l’engagement du Kenya dans la lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages, et a souligné qu’« une réponse forte en matière de lutte contre la fraude ne peut prendre forme qu’à travers une coopération internationale accrue entre tous les pays touchés ». M. Lopoyetum a appelé tous les États à utiliser toutes les ressources et les stratégies disponibles pour veiller à ce que le braconnage des rhinocéros et le commerce illégal de leurs cornes et de leurs produits dérivés soient maîtrisés afin de sauver ces espèces de l’extinction.
 
Les stratégies discutées lors de la réunion comprenaient le renforcement de la coopération internationale à travers des mémorandums d’entente entre les pays, l’utilisation d’échantillons d’ADN et de techniques médico-légales pour lutter contre le commerce illicite d’espèces sauvages, et des demandes d’entraide judiciaire afin de s’assurer que des enquêtes soient menées sur l’ensemble du réseau criminel et que les preuves solides demandées par les tribunaux soient obtenues.
 
La réunion a donné aux représentants l’occasion d’interagir avec leurs homologues chargés de la lutte contre la fraude dans d’autres pays, de discuter du braconnage actuel des rhinocéros et des tendances du commerce illicite de leurs cornes, de partager des informations et des renseignements, et enfin de discuter de cas particuliers et d’action communes.
 
M. John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES, a souligné que « la réunion de l’Équipe spéciale a apporté une assistance pratique aux pays dans la mise en œuvre des décisions de la Conférence des Parties à la CITES, et donné la possibilité aux responsables de la lutte contre la fraude dans les États d’origine, de transit et de destination, d’interagir sur des stratégies et des actions concrètes de lutte contre le commerce illicite de la corne de rhinocéros. Cette interaction directe et ciblée permettra de renforcer la coopération internationale et les mesures de lutte contre la fraude sur le terrain ».
 
Les organismes partenaires de l’ICCWC [à savoir le Secrétariat de la CITES, l’OIPC-INTERPOL, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la Banque mondiale et l’Organisation mondiale des douanes (OMD)] ont également informé les représentants sur les importants outils et services qu’ils ont mis à disposition de la communauté engagée dans la lutte contre la fraude, tels que les systèmes sécurisés de communication en temps réel, les bases de données criminelles internationales et le soutien technique opérationnel. Unies sous l’égide de l’ICCWC, les cinq organisations disposent d’un pool unique d’expertise technique et programmatique, pertinente au niveau thématique, qui offre la possibilité d’une nouvelle approche face aux multiples facettes des défis de la criminalité liée aux espèces sauvages. M. Scanlon a en outre souligné qu’« il est important que nous aidions les pays à accéder aux outils et aux services offerts par l’ICCWC et par l’ensemble des organisations concernées, et à les utiliser ».
 
Des représentants de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Cambodge, de la Chine, des États- Unis d’Amérique, de l’Indonésie, du Kenya, de la Malaisie, du Malawi, du Mozambique, de la Namibie, du Népal, des Philippines, de la Pologne, de l’Ouganda, de la République démocratique populaire du Laos, de la République tchèque, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, de la Thaïlande, du Viet Nam et de la Zambie ont participé à l’événement. Les partenaires de l’ICCWC, ainsi que des représentants du Wildlife Enforcement Network de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN -WEN), du Groupe de lutte contre la fraude de la Commission européenne, de l’Équipe spéciale de l’Accord de Lusaka (LATF), du Groupe national CITES de coordination inter-agences pour la lutte contre la fraude (NICECG) de Chine, des Bureaux régionaux de liaison chargés du renseignement d’Asie-Pacifique, d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe de l’OMD, de l’Université de Pretoria, de l’UICN, de TRAFFIC et de WCS ont également participé à l’événement.
 
La réunion de l’Équipe spéciale CITES de lutte contre la fraude relative aux rhinocéros a été rendue possible grâce à des fonds généreusement offerts à l’ICCWC par le gouvernement suédois.
 
Note aux journalistes: pour plus d’informations, contacter Juan Carlos Vasquez au numéro +41 22 917 81 56 ou à l’adresse courriel juan.vasquez [at] cites.org (juan[dot]vasquez[at]cites[dot]org).
 
Au sujet de la CITES
 
Avec ses 179 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.
 
La CITES règlemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant ainsi leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de s’assurer que le commerce international des espèces inscrites aux annexes CITES soit durable, légal et traçable.
 
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973. Le 40e anniversaire de la Convention a été célébré en mars 2013, pendant la 16e session de la Conférence des Parties qui s'est tenue à Bangkok (Thaïlande) du 3 au 14 mars 2013.
 
Pour en savoir plus sur la CITES, aller à www.cites.org ou consulter les pages suivantes (en anglais seulement):
 
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