Cheetah
News & Highlights
13 janvier 2016

Le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages lance des indicateurs d’application pour les délits perpétrés contre les forêts et les espèces sauvages, ainsi qu’un nouveau programme mondial

Image source - Cara Fuller @unsplash.com

Destiné uniquement aux médias;
Document non officiel.

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages lance des indicateurs d’application pour les délits perpétrés contre les forêts et les espèces sauvages, ainsi qu’un nouveau programme mondial

 

Genève, le 13 janvier 2016 – Le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC) a dévoilé son Programme stratégique pour 2016-2020 exposant en détail des activités, opérations et initiatives ciblées que le Consortium vise à offrir aux agences chargées de l’application des lois sur les espèces sauvage pour les aider à lutter contre le commerce illégal des espèces sauvages et renforcer leur capacité d’agir face à cette forme grave de criminalité.

Le lancement d’aujourd’hui traduit la prise de conscience de la nécessité de renforcer la collaboration et la coordination internationales afin de combattre le commerce illégal d’espèces et le rôle important de, qui a été reconnu au plus hauts niveaux des Nations Unies, par les organisations partenaires du Consortium et d’autres instances.

M. John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES, a rappelé que la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU Surveillance du trafic des espèces sauvages demande que des mesures fermes et accrues soient prises au niveau national, que la coopération soit renforcée et l’action mieux coordonnée au niveau régional et mondial pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages. Selon lui, la mise en œuvre du Programme stratégique du Consortium aidera les autorités chargées de l’application des lois à mieux cibler et coordonner leur action pour lutter contre le commerce illicite d’espèces sauvages, et leur donnera accès aux outils et techniques nécessaires pour combattre la criminalité transnationale organisée. M. Scanlon estime que le cadre d’indicateurs ICCWC pour la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts, également lancé aujourd'hui, permettra aux pays de suivre et d’évaluer les progrès accomplis et de définir les changements à apporter aux mesures mises en place.

Le Programme stratégique du Consortium décrit le type d'activités que l’ICCWC va mener jusqu'en 2020, notamment : renforcement de la coopération et de la coordination entre les agences chargées de faire respecter la législation relative aux espèces sauvages ; analyse et facilitation des réponses actuelles à la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts ; renforcement des capacités nationales en matière de lutte contre la fraude ; sensibilisation et soutien politique en matière de lutte contre la fraude ; et amélioration de l'utilisation des connaissances et de l'innovation dans les réponses à la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts. Ce plan a été lancé lors de la 66e session du Comité permanent (SC66) de la CITES, qui s’est tenue du 11 au 15 janvier 2016 à Genève, Suisse.

Durant le SC66, l’ICCWC a organisé divers d'événements pour présenter la gamme d'outils et de services élaborés et proposés par le Consortium pour combattre plus efficacité la criminalité liée aux espèces sauvages. Il s’agissait, entre autre, du lancement du cadre d’indicateurs ICCWC pour la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts, conçu pour permettre aux Parties de suivre, au fil du temps l'efficacité de leurs mesures de lutte contre la fraude, et d'identifier les changements et les défis à cet égard. Le cadre d’indicateurs ICCWC viendra compléter la Compilation d’outils pour l’analyse de la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts produite par l’ICCWC, qui est utilisée dans un nombre croissant de pays. Le Consortium a également fourni des informations sur l’initiative de recherche mondiale sur la criminalité liée aux espèces sauvages, menée sous ses auspices et qui aboutira cette année à la publication du premier Rapport mondial sur la criminalité en matière d’espèces sauvages.

Divers autres projets et initiatives visant à fournir un soutien opérationnel et à renforcer les capacités de lutte contre la fraude ont également été abordés, tels qu’une opération réussie pour localiser et arrêter des fugitifs recherchés pour des atteintes aux espèces sauvages et aux forêts, et la mise à disposition de systèmes de communication sécurisés pour les agents chargés de l’application des lois sur les espèces sauvages. Ont également été présentés, les travaux de l’ICCWC en matière de criminalistique, y compris l’élaboration d’un manuel d’identification des boiset le lancement d'une vidéo de formation destinée à aider les autorités nationales à recueillir des échantillons d'ivoire, qui viendront compléter les Lignes directrices sur les méthodes et les procédures d’échantillonnage et d’analyse en laboratoire de l’ivoire. Les activités menées sous les auspices de l'ICCWC ont été officiellement présentées à la 66e session du Comité permanentdans un document préparé à cette intention.

La mise en œuvre du Programme stratégique et l'utilisation du cadre d'indicateurs ICCWC viendront appuyer l’action menée pour lutter contre le braconnage et le trafic d’espèces sauvages, comme prévu dans les Objectifs de développement durable adoptés récemment par le Sommet pour le développement durable de l’ONU.

En novembre 2015, l’ICCWC a célébré le 5e anniversaire de sa création suite à la signature, le 23 novembre 2010, d'un protocole d’accord entre cinq ONG. La vaste gamme d'activités menées et de matériel fourni à ce jour par le Consortium n’auraient pas été possibles sans l’aide financière de la Commission européenne, des États-Unis d'Amérique, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, de la Suède et du Fonds de subvention au développement de la Banque mondiale. 

###

Voir également:

 

Note aux rédacteurs: Pour plus d’informations, veuillez contacter Liu Yuan au +41 22 917 8130 ou yuan.liu [at] cites.org (yuan[dot]liu[at]cites[dot]org).

Au sujet de la CITES

Avec 182 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.
 
La CITES règlemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de veiller à ce que le commerce international des espèces inscrites aux annexes CITES soit durable, légal et traçable.
 
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973.
 
Pour en savoir plus sur la CITES, veuillez consulter www.cites.org ou les pages suivantes

www.facebook.com/CITES
www.twitter.com/CITES
www.youtube.com/c/CITES
www.flickr.com/CITES
www.linkedin.com/company/cites-org

À propos de l’ ICCWC

L’ICCWC est une action menée en collaboration par cinq organisations intergouvernementales qui œuvrent à fournir un appui coordonné aux agences nationales de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages et aux réseaux régionaux et subrégionaux qui, jour après jour, agissent pour défendre les ressources naturelles. Les partenaires de l’ICCWC sont la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), INTERPOL, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale des douanes.

La mission de l’ICCWC est d’entrer dans une ère nouvelle où les auteurs de délits graves contre les espèces sauvages devront faire face à une réaction formidable et coordonnée, alors qu’actuellement, le risque de détection et de sanction est trop faible.

Dans ce contexte, l’ICCWC travaille pour et avec les milieux de la lutte contre la fraude, puisque ce sont les agents travaillant en première ligne qui finissent par amener devant la justice les criminels impliqués dans ces délits.

L’ICCWC cherche à soutenir un développement de la lutte contre la fraude qui s’appuie sur des politiques axées sur des ressources naturelles durables, au plan social et environnemental, en tenant compte de la nécessité de soutenir les communautés rurales pauvres et marginalisées pour qu’elles conservent leurs moyens d’existence.

Pour en savoir plus sur l’ICCWC, veuillez consulter /fra/prog/iccwc.php